Gulliver, le dernier voyage
Librement inspiré des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift et réécrit pour le théâtre par les acteurs de Catalyse
Création 2021 – Festival d’Avignon, 75ème édition
Mise en scène : JF Auguste, Madeleine Louarn
Dramaturgie et ateliers d’écriture : Leslie Six et Pierre Chevallier
Avec : Pierre Chevallier et les interprètes de Catalyse : Tristan Cantin, Manon Carpentier, Guillaume Drouadaine, Emilio Le Tareau, Christelle Podeur, Jean-Claude Pouliquen, Sylvain Robic
Création plastique : Hélène Delprat
Lumière : Mana Gautier, assistant lumière Lois Gemignani
Costumes : Clémence Delille
Musique : Alain Mahé
Productions déléguées
Centre National pour la Création Adaptée / Cie For Happy People And Co
Co-productions
MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny
Le Quartz, Scène nationale de Brest
La Comédie, CDN de Reims
Théâtre National de Bretagne, Centre Européen Théâtral et Chorégraphique
Points communs – Nouvelle Scène nationale de Cergy-Pontoise / Val d’Oise
Théâtre des 13 vents – CDN Montpellier
Théâtre du Pays de Morlaix – Scène de territoire pour le théâtre
ESAT des Genêts d’Or
Festival d’Avignon
Construction décor : Ateliers de la MC93
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Remerciements à l’Atelier du Théâtre National de Bretagne
Pour cette nouvelle création nous adaptons le troisième voyage de Gulliver, « À Laputa, Balnibarbi, Glubbdubdrib, Luggnagg et au Japon ». Swift y interroge nos fragilités collectives et nos fragilités individuelles. Il nous parle de peur de la fin du monde et de la conscience de la mort. Il questionne nos réponses sociales et personnelles, nos réactions irrationnelles, nos utopies, nos maladresses et nos éternelles contradictions. Il faut lire Les Voyages de Gulliver comme des contes philosophiques.
Adapter ce voyage de Gulliver au théâtre nous permet de construire une histoire qui puisse s’adresser à chacun : de nos jours l’appréhension du changement climatique (disparition de la planète Terre) concerne à la fois les enfants, les adolescents et les adultes. De même, les questions de la mort et de ce qui peut ou non être dépassé dans notre condition sont des questions éthiques qui nous touchent tous. Pour cela, nous sommes convaincus de la nécessité d’une forme qui puisse s’adresser à tous : un conte à la fois philosophique et initiatique où la fiction est totalement revendiquée, tout comme l’invraisemblable, le bizarre et le déraisonnable ; un conte où imaginaire et humour donnent toute leur force à la dimension tragi-comique de notre temps et de notre condition.
« Concevoir une vraie utopie, brosser, avec conviction, le tableau de la société idéale, il y faut une certaine dose d’ingénuité, voire de niaiserie, qui, trop apparente, finit par exaspérer le lecteur. Les seules utopies lisibles sont fausses, celles qui, écrites par jeu, amusement ou misanthropie, préfigurent ou évoquent les Voyages de Gulliver, Bible de l’homme détrompé, quintessence des visions non chimériques, utopie sans espoir. Par sarcasme, Swift a déniaisé un genre au point de l’anéantir. »
E.M. CIORAN, Histoire et utopie