Le boudoir dans le noir
d’après « La philosophie dans le boudoir » du Marquis de Sade.
Création février 2014 – Ferme du Buisson Scène Nationale de Marne-la-Vallée
Mise en scène, scénographie, lumières et costumes : JF Auguste
Avec : Marie-Charlotte Biais, Alexandre Castre, Sylviane Röösli
Musique : Romain Crivellari
Production
Compagnie For Happy People & Co
Co-production
La Ferme du Buisson SN de Marne la Vallée
Comment mettre en scène l’irreprésentable : l’éducation sexuelle très poussée et mise en pratique d’une jeune fille de 14 ans ?
Plus je relisais « La philosophie dans le boudoir », plus je trouvais ça cauchemardesque : une ogresse (Madame de Saint ange) et un ogre (Dolmancé) accueillent dans leur antre une enfant/adolescente pour l’initier aux pensées les plus révolutionnaires de l’époque et aux mœurs les plus inaccoutumés du moment.
Cette adaptation de l’œuvre de Sade deviendrait un cauchemar, une vision mentale. Et je décidais de radicaliser ce parti pris en enregistrant tous les dialogues.
Aucun son ne sortirait de la bouche des acteurs au plateau (ils s’en serviraient à d’autres fins…), tout serait mental, l’espace, la pensée, la parole, le désir… une sorte de cours initiatique (au sens pédagogique du terme), sans 4ème mur, exposé au vu et au su de tout le monde où l’équilibre de l’œil ( ce que le spectateur voit) et de l’oreille (ce que le spectateur entend) s’obstine à chaque instant.