Dans la peau d’Hermione
de Laëtitia Ajanohun
Création 2020 – Palais de la porte dorée, musée national de l’histoire de l’immigration
Mise en scène : Jean-François Auguste
Collaboration artistique : Morgane Bourhis
Avec : Diarietou Keita, Nantene Traore, en alternance avec Laetitia Ajanaohun, Vincent Deslandres
Production
Compagnie For Happy People & Co
Avec le soutien de la Fondation Amnesty International France Résidence de création au Musée national de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée
Pièce de théâtre éducative et participative sur le racisme systémique
Fanny Niang, choisie par son professeur pour incarner Hermione dans une adaptation théâtrale de Harry Potter, se fait harceler dans son lycée. Elle va jusqu’à faire une tentative de suicide.
Noire de peau, elle ne correspond pas à l’idée d’Hermione que se font les élèves du lycée. Dans l’adaptation cinématographique, elle est effectivement blanche, mais le livre précise juste qu’elle a les cheveux foncés et les yeux bruns. Le professeur ayant monté l’adaptation, en l’ayant choisie, a créé le débat. A-t-il eu raison de la choisir bien qu’elle soit noire et qu’il ait implicitement créé une situation de tension pour elle ? A-t-il joué son rôle d’éducateur en voulant faire évoluer les consciences ?
La mère de Fanny et la mère d’un des enfants harceleur exposeront leur point de vue à travers des plaidoiries, encadrées par un professeur qui se fera juge le temps des exposés. Un débat suivra avec les participants qui poussera plus loin les questionnements, notamment sur la diversité à l’œuvre dans nos société et l’invisibilité des personnes dites « issues de minorités » dans les représentations.
Écrit à partir d’un fait divers réel ayant eu lieu en Grande Bretagne, Dans la peau d’Hermione nous amène à savoir si on doit tordre le cou à nos idées reçues afin de faire changer les représentations collectives de nos héroïnes et de nos héros…
Le spectacle Dans la peau d’Hermione prend la forme d’un procès autour d’une question de discrimination : une situation universelle où la question de la couleur de peau, l’origine ethnique ou la légitimité d’une action peuvent faire débat.
La première partie est un procès fictif joué par des comédiens.
La deuxième partie (la délibération) s’orientera vers un débat avec une partie du public qui deviendra juré, menant à une analyse de la situation.
Note de l’autrice Laetitia Ajanohun :
La pièce ayant vocation à être jouée pour des adolescents, j’ai cherché à être au plus près de leur réalité. Le milieu scolaire me semblait le lieu idéal pour y déployer un terrain de passion, de croyance, de pouvoir, de pensée toute faite, d’injustice mais aussi un espace d’apprentissage, de confrontation à l’autre, à ses idées, de développement personnel et collectif. Je voulais mettre en question la responsabilité : Qui est responsable de quoi ? Doit-on conjuguer avec la société qui est la nôtre ou doit-on tenter de la changer? Être en avance sur son temps demande-t-il d’accepter le sacrifice qui en découle? Peut-on être engagé sans être radical ? Quelles sont les attentes des jeunes générations ? Que sont-ils prêt à endosser ?